Voyage en train couchette

Voyage en train couchette

Jeudi soiŕ 19:00, direction la gare de Nha Trang. Demain matin Vivi a un cours de plongée à Hô-Chi-Minh. Nous allons passer la nuit en train couchette.

Nous arrivons dans le hall de gare. Aucune décoration, aucun panneau d’affichage, quelques bancs avec une cinquantaine de personnes qui attendent tranquillement assises. Trois quatre bambins à peine en âge de marcher admirent les jouets rangés derrière la vitrine de la petite échoppe installée à l’entrée du hall. Malheureusement pour eux, la boutique a déjà fermé.

De l’autre côté de la salle 4 vendeuses attendent le client derrière leurs guichets. Seul signe de technologie, un vieil écran de télévision cathodique accroché dans le coin de la salle affiche les trains de la soirée. Une fenêtre Word est mise à jour en temps réelle par une des vendeuse.

Cette fois-ci le train est à l’heure. Il est même en avance puisqu’il est à quai. Nous allons donc vers la porte de sortie, une hôtesse vérifie scrupuleusement nos billets pendant que les autres vietnamiens passent comme-ci de rien n’était. Puis elle nous fait signe de passer.

Le train est juste en face. Mais de l’autre côté des rails. A part qu’ici il n’y a pas de tunnel ou de pont. Résultat on fait comme les autres, on traverse les voies. Mais rien ne sert de courir, le trafic est loin d’être dense.

Nous avançons le long du train jusqu’à trouver notre wagon dont l’entrée est gardée par un petit contrôleur très fier de porter son uniforme des réseaux ferrés vietnamiens. Après un second contrôle du billet nous pouvons grimper les 3 grande marchés de l’échelle.

Cabine 4 couchette catégorie supérieure

Un tout petit couloir nous mène aux différentes cabines. Nous sommes au niveau 2 couchette 3 et 4. Ce sera des lits en hauteur. En ouvrant la cabine on voit une vieille dame assise sur une des couchettes basses. Je considère son petit sourire timide comme un bonsoir. Il n’y a que quatre couchettes. Un poste de télévision LCD installé en haut au centre, sur lequel on peut voir l’histoire de Saïgon. Des matelas moelleux avec oreiller et couverture nous attendent. Nous sommes bien dans la classe supérieure. Quelques wagons plus bas nous avions vu des cabines à 6 lits avec des matelas beaucoup moins accueillant.

Il est 20:00, le train démarre. Le contrôleur passe pour vérifier à nouveau nos billets et donne par la même occasion une petite bouteille d’eau à chaque passager. Pendant que la vieille dame finit son dîner, une carriole passe pour proposer des boissons fraîches.

Y a même la télévision

La télévision ne diffuse plus de reportage. Toutes les lumières de la cabine ont été éteintes, seule ma veilleuse perce l’obscurité. Il est temps de dormir quelques heures, bercer par le roulement du train. Je m’emmitoufle sous la couverture pour me protéger de la climatisation glaciale de la cabine.

0:14 je me réveille, le train est arrêté. Juste le temps de laisser passer un train dans le sens inverse et nous repartons. Je m’écroule à nouveau pour me faire secouer à 3:30 par le contrôleur qui parle un peu trop fort en vietnamien au reveil. A son second passage, je comprends en voyant mes autres camarades de voyage qu’il faut que je me mette en position assise. C’est le signe pour montrer que je suis prêt à sortir lorsque le train s’arrêtera en gare 15 minutes plus tard. La vieille dame est déjà prête, a enfilé de longs gants en soie, remis sa coiffure en pli, et endossé son manteau à carreau d’un autre temps.

Nous arrivons au petit matin en gare d’Hô-Chi-Minh-Ville. Un dernier contrôle de billet à la sortie de la gare et nous sommes libre. Il fait encore nuit. La ville est endormie. A la sortie du hall, une armée d’hommes en bleu et casque de moto nous attendent. « Motobike ! Do you want Motobike ??? » Nous disent-ils. Il s’agit de taxi moto. Ils sont plusieurs dizaines à pied a nous proposer chacun a leur tour leur service.

Afin de nous réveiller un peu nous préférons arpenter les rues pour l’instant calmes. Mais d’ici peu la fourmilière va se mettre en pleine activité. En marchant dans les rues à 5h00 on sent déjà les odeurs de barbecue des cuisiniers de rues préparant les petits déjeuners.

Welcome to Saigon.

Faut pas être trop grand pour rentrer la dedans !
Faut pas être large pour passer dans le couloir

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